samedi 14 mai 2011

La mirada invisible/ l'oeil invisible

L’oeil invisible
Sortie le 11 mai
Diego Lerman
“La Mirada Invisible”
Argentine, 2011, 1h35, Avec Julieta Zylberberg, Osmar Núñez, Marta Lubos, d’après le roman Ciencias morales de Martin Kohan.



«D’abord nous tuerons tous les agents de la subversion, puis leurs collaborateurs et puis enfin leurs sympathisants ; ensuite viendront les indifférents et pour terminer les indécis. » C’est ainsi que s’exprime en 1977 le général Iberico Saint-Jean, gouverneur de Buenos Aires. L’Argentine est alors, depuis le coup d’état de 1976, sous le joug de la dictature militaire et de son « processus de réorganisation nationale » : assassinats, disparitions, enlèvements... toutes ces choses «nécessaires» pour remettre le pays dans un ordre national-catholique, idéologie de la nouvelle junte au pouvoir.
Pour narrer cette période de l’histoire de son pays, le réalisateur choisit de situer son action un an avant la fin de la dictature, en mars 1982, à Buenos Aires. Plus aucun Argentin n’ignore alors que tout le pouvoir du régime réside dans une surveillance continue de la population par « des yeux invisibles » qui observent minutieusement ses moindres faits et gestes. Marita sera un des agents de cette surveillance sournoise. Elle a 23 ans, sa vie est bien morne : son quotidien semble invariable, dans un univers familial exclusivement féminin, entre sa mère et sa grand-mère. C’est vrai que sous un régime pareil, ce n’est pas la fête tous les jours non plus ! Elle vient pourtant de décrocher un boulot, Marita, et pas n’importe lequel : un poste de surveillante dans un lycée, et pas n’importe lequel non plus, le Colegio Nacional de Buenos Aires, symbole d’une grande importance patriotique pour la junte militaire puisqu’on y forme les futures élites du pays, endoctrinées dès le plus jeune âge. Marita est naturellement d’une classe sociale inférieure et on la regarde dans ce saint des saints avec un certain dédain. Mais elle est tellement discrète, impassible, absente, presque sans vie, que c’est sans doute grâce à cette apathie qu’elle l’a décroché ce poste. Le surveillant en chef de l’établissement, Monsieur Biasutto, ne s’y est pas trompé : il a bien détecté en elle l’employée zélée qu’il attendait, méfiante de tout le monde. Car surveiller dans ce contexte est bien plus qu’un simple travail de pion, c’est un travail d’espion. Il va donc lui apprendre à être un œil qui voit tout sans être vu : un œil invisible. Diego Lerman nous raconte à travers le destin d’une jeune femme en devenir, un moment décisif de l’histoire de son pays.

Séances au cinéma Diagonal :
Semaine du 11 au 17 mai : tous les jours à 16h05 et 20h10
Semaine du 18 au 24 mai : tous les jours à 16h05 et 22h
Semaine du 25 au 31 mai (dernière semaine) : tous les jours à 17h45

jeudi 12 mai 2011

Revolución


Revolución
Sortie le 11 mai
Fernando Eimbcke, Patricia Riggen, Gael García Bernal, Amat Escalante, Carlos Reygadas, Mariana Che
Mexique, 2010, 1h40, avec Monica Bejarano, Justo Martinez, Adriana Barraza, Ansberto Flores Lopez
Abrazo d’Or du Meilleur Long Métrage au Festival de Biarritz Amérique Latine


Dix voix de l’avant-garde du cinéma mexicain s’unissent pour célébrer les 100 ans de la Révolution Mexicaine. Cette compilation énergique et aux multiples facettes exprime ce moment historique qui résonne encore dans la société d’aujourd’hui. Que reste-t-il de la Révolution mexicaine un siècle plus tard ? Dix cinéastes mexicains emblématiques en livrent leur propre vision. Récupérée à des fins démagogiques selon Rodrigo Plá, elle a laissé l’empreinte de l’appartenance à un pays pour Patricia Riggen, quand Rodrigo García voit les fantômes des révolutionnaires hanter les rues de Los Angeles...La Bienvenue de Fernando Eimbcke, A notre bien-aimé de Patricia Riggen, Lucio de Gael García Bernal, Le prêtre pendu de Amat Escalante, Ceci est mon royaume de Carlos Reygadas, Le magasin de l’hacienda de Mariana Chenillo, R-10 de Gerardo Naranjo, 30/30 de Rodrigo Plá, Pacifico de Diego Luna, 7th Street de Alvarado Rodrigo García.

Séances au cinéma Diagonal jusqu'au 31 mai :
Semaine du 11 au 17 mai : me 11 (16h ou 20h), je 12 (21h50), ve 13 (20h), sam 14 (16h), dim 15 (21h55), lun 16 (18h), mar 17 (17h55)
Semaine du 18 au 24 mai : me 18 (17h45), je 19 (13h45), ve 20 (15h35), dim 22 (20h10), mar 24 (17h30)
Semaine du 25 au 31 mai : je 26 (18h), ve 27 (13h45), sam 28 (15h30), dim 29 (19h50), mar 31 (22h10)

lundi 9 mai 2011

La Pantalla N°7 - Machuca


MACHUCA

Film d'A.Wood, Chili, 2003.


Chili 1973. Deux enfants âgés de 11 ans, l’un Gonzalo Infante, timide, issu d’une famille aisée, réside dans les beaux quartiers, l’autre Pedro Machuca, fils de paysans survit dans un bidonville. Ces deux garçons que tout oppose vont se rencontrer sur les bancs de l’école grâce à l’initiative idéaliste du Père Mac Enroe : intégrer au collège catholique très huppé de Santiago des enfants de milieu défavorisé. Le but : apprendre à tous respect et tolérance alors que le climat politique et social se détériore dans le pays. Parmi les parents des enfants certains approuvent, d’autres crient au scandale. De cette ambiance turbulente naît une amitié profonde entre deux garçons qui partagent un premier amour, des rêves de justice et un instinct de rébellion. Ensemble, ils seront les témoins impuissants du coup d¹état sanglant qui signe la fin de l’époque d’Allende...

Projection le mercredi 11 mai à 19h15 en G03, suivie d'un apéritif-débat!