mercredi 27 octobre 2010

Entre tinieblas - Dans les ténèbres

Espagne - 1983 - 1 h 54 mn - Réalisation : Pedro Almodóvar - Scénario : Pedro Almodóvar - Image : Ángel Luis Fernández - Montage : José Salcedo - Musique : Cam España - Interprétation : Juliet Serrano, Carmen Maura, Marisa Paredes, Chus Lampreave -




Yolanda, chanteuse de boléro et héroïnomane, tue accidentellement son petit ami d'une overdose d'héroïne. Par peur de la police, elle se réfugie dans un couvent de "sœurs rédemptrices humiliées" qui se consacrent au sauvetage des jeunes filles dévoyées. Yolanda va éveiller chez les sœurs des passions très particulières. Sa présence sert de prétexte à la contemplation de la vie quotidienne de la congrégation à un moment où celle-ci se dégrade…

Centre Rabelais Mercredi 27 octobre 2010, 16 h 00

Corum - Salle Pasteur Jeudi 28 octobre 2010, 22 h 00

lundi 18 octobre 2010

Argentine, le plus beau pays du monde...

Web documentaire disponible sur http://argentina.arte.tv/fr/#/introduction

L'Argentine est un pays paradoxal et singulier en Amérique, dont l'histoire mouvementée nous ramène sans cesse, en filigrane, à l'Europe autant qu'à l'Amérique.

Le bicentenaire de l’indépendance argentine est l’occasion de dessiner le visage actuel de ce pays si lointain et pourtant si proche de nous. L'Europe et l'Argentine ont traversé ces 200 ans d’Histoire dans une étonnante résonance.

Miracle économique jusque dans les années 50, la crise est par la suite devenue un mode de vie. En 2001, le pays était en banqueroute, en proie aux pillages et aux violences. Dix ans après, l’Argentine demeure un rêve latin d’Amérique pour des "Européens" à la recherche d’un destin.

Pour comprendre cette Argentine, européenne à bien des égards, nous voulons offrir une fresque qui dévoile autant les aspects politiques et économiques que culturels.

L'Argentine s'interroge et nous interroge...

A l’heure où le pays revient sur les périodes sombres ou glorieuses de son passé (dictature, crise, luttes), et que l’Europe traverse une crise sans précédent, le web-documentaire « Le plus beau pays du monde » vous propose de découvrir cette proximité méconnue, à travers le regard des hommes et des femmes qui font l'Argentine d'aujourd'hui.

Pour constituer cette mosaïque de l’Argentine en 2010, il faut aller à la rencontre de cette incroyable diversité née de la conquête, de l’immigration et des lois de l’économie mondialisée. Parler avec les vainqueurs et les vaincus de cette histoire. Celle d’un pays qui envoyait de l’aide humanitaire à une France détruite par la Seconde guerre mondiale et qui, quelques décennies plus tard, s’est déclaré en faillite.

C’est au gré des rencontres, des témoignages, des histoires, que nous vous invitons à parcourir ce pays. La crise, la dictature, l'immigration, les populations autochtones, le football, l’exode, les grands espaces, le tango... sont autant de thématiques qui forgent l’identité argentine et relient les témoins que nous rencontrerons.

En naviguant à travers ces thèmes, d’une rencontre à une autre, l’internaute découvrira la toile tissée par ce peuple au fil de son histoire, l’âme d’un pays forgé à travers les crises et les luttes.

A voir sur argentina.arte.tv

Havana-Miami

Web documentaire disponible sur http://havana-miami.arte.tv/fr/

Rendre compte de la réalité telle qu’elle est vécue par des jeunes hommes et femmes de La Havane et Miami pendant trois mois : à Cuba, la revolution n’est plus ce qu’elle était. A Miami, la revanche contre le régime communiste n’est plus vraiment à l’ordre du jour. Les temps ont changé et changent encore : le moment est venu de trouver les voies d’un avenir meilleur pour tous.

Pour raconter la vie quotidienne de ces deux villes, de courtes chroniques vidéo (de 2 minutes chacune) sont tournées par une équipe à La Havane (Cuba) et une équipe à Miami (USA). Ces chroniques suivent six personnes de la ville cubaine et six personnes de la ville américaine. Trois chroniques par semaine de chaque ville, pendant trois mois, à partir du 22 février 2010.

L'internaute peut suivre ces récits de manière non linéaire au travers d'une interface originale, sur laquelle il peut témoigner, réagir par écrit, en photo en ou vidéo. Possibilité lui est donnée aussi d'envoyer les vidéos à des amis, les intégrer à son blog, etc.

« Havana-Miami : les temps changent » est un projet original co-produit et diffusé par Arte, avec la participation de la Radio Télévision Suisse, en co-production avec Alegria (Paris), Tamouz Media (New York) en association avec le Knight Center for International Media de l'Université de Miami (USA), en collaboration avec Troqua Vision (Cuba).

« Havana-Miami » donne lieu, solidairement à la série de chroniques, à la production d'un film documentaire de télévision qui sera diffusé sur Arte et la TSR 2 d’ici à l’automne 2010.

Volver

Espagne - 2005 - 2 h 01 mn - Réalisation : Pedro Almodóvar - Scénario : Pedro Almodóvar - Image : José Luis Alcaine - Décor : Salvador Parra - Montage : José Salcedo - Musique : Alberto Iglesias - Interprétation : Penélope Cruz, Carmen Maura, Lola Dueñas, Bianca Portillo, Chus Lampreave -





Madrid et les quartiers effervescents de la classe ouvrière, où les immigrés des différentes provinces espagnoles partagent leurs rêves, leur vie et leur fortune avec une multitude d’ethnies étrangères. Au sein de cette trame sociale, trois générations de femmes survivent au vent, au feu, et même à la mort, grâce à leur bonté, à leur audace et à une vitalité sans limites.

Centre Rabelais. Lundi 25 octobre 2010, 21 h 00.
Corum - Opéra Berlioz; Jeudi 28 octobre 2010, 11 h 00.

Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça/Qué he hecho yo para merecer esto

Espagne - 1984 - 1 h 50 mn - Réalisation : Pedro Almodóvar - Scénario : Pedro Almodóvar - Image : Ángel Luis Fernández - Montage : José Salcedo - Musique : Bernardo Bonezzi - Interprétation : Carmen Maura, Luis Hostalot, Ryo Hiruma, Gonzalo Suárez, Verónica Forqué -





Pour équilibrer le mince budget familial, Gloria fait des ménages. Les quarante mètres carrés de son apppartement se partagent entre son mari, chauffeur de taxi qui ne la satisfait pas, ses deux fils voyous, sa belle-mère radin et son lézard. Comme bien des maîtresses de maison espagnoles, Gloria n'a pas eu dans la vie les mêmes opportunités que Caroline de Monaco… Pour tenir le coup, elle prend des amphétamines. Mais le jour où la pharmacienne refuse de lui en vendre, Gloria la soumise va exploser…


Centre Rabelais. Jeudi 28 octobre 2010, 18 h 00.

Ay Carmela

Espagne - 1990 - 1 h 40 mn - Réalisation : Carlos Saura - Scénario : Carlos Saura - Image : Jose Luis Alcaine - Montage : Pablo G. Del Amo - Musique : Alejandro Masso - Interprétation : Carmen Maura, Andres Pajares, Gabino Diego, Maurizio Di Razza, Miguel A. Rellan, Edward Zentara -




Pendant la guerre civile en Espagne, Carmela et Padino dirigent une troupe de comédiens ambulants qui suivent l'armée républicaine. Malheureusement, ils se perdent et au lever du jour se retrouvent de l'autre côté des lignes, dans le camp franquiste. Ils sont aussitôt capturés et incarcérés… Quinze ans après la mort du dictateur, Carlos Saura peut dire ouvertement ce qu'il avait évoqué métaphoriquement dans des films précédents comme La Chasse (1965) et La Cousine Angélique (1974). Ay Carmela fut un succès public et obtint de nombreuses récompenses en Espagne et à l'étranger.


Corum - Opéra Berlioz. Lundi 25 octobre 2010, 16 h 00.

Biutiful


Biutiful
Alejandro Gonzalès Inárritu
Espagne, mexique, 2009, 2h27, avec Javier Bardem, Ruben Ochandiano, Blanca Portillo, Eduard Fernandez, Maricel Alvarez...
Prix d’interprétation masculine Cannes 2010


L’histoire, celle d’un homme au bord de la falaise n’ayant plus que quelques mois à vivre. Il est père, mari, a un frère, magouille, profite de la corruption, de l’exploitation, traficote, se fait du pognon sur le dos de clandestins, parfois avec leur accord. Son secret de mort prochaine le taraude, l’entraîne dans un périple sans retour. Le mal être est palpable, suinte. Soucieux de ne pas perdre ce qui lui est le plus cher, ses enfants, il s’accroche, donne de l’amour tant bien que mal, souvent avec maladresse. Le silence l’habite. Complètement démuni face au tic-tac d’une horloge le conduisant inexorablement vers sa fin annoncée, il essaie de réagir. Sa femme, mal dans sa peau, ne le comprend plus, baigne dans ses excès, ses outrances. L’alcool, la déprime, le rejet de son mari, la minent. Que dire des enfants, ballotés, pris entre deux feux, deux folies et pourtant loin d’être innocents. Que dire des autres, une africaine, des asiatiques, un frangin se shootant à l’illégalité... Compulsions, urgence, violence, détresse, tristesse, gravitent autour de la complexité de chacun. Car pas un des caractères n’est épargné. La route tracée par Inarritu est pavée de dos d’âne, d’ornières tiraillant les sens, les caractères se croisent, s’entrelacent, s’entrechoquent. Haine, pardon sont au cœur de leurs préoccupations. Tout se laisse gagner par les moisissures de la déprime, les rognures de la pourriture des sentiments. Tout sauf les enfants, seul rayon d’espoir dans ce monde lugubre. Alejandro est atrocement doué, ses acteurs tout autant. L’impact d’un Bardem souvent silencieux, magistral, a tout d’une déflagration sans appel. La caméra n’est pas en reste, elle scrute, pénètre, colle au plus près des blessures, ne cesse de surprendre, de renvoyer le reflet d’une société salement gangrénée. Elle part de l’obscurité pour aller vers une étrange lumière, celle qui attend un héros ayant remis un peu d’ordre, de paix dans une vie mochement barbouillée. Chaque plan est une trouvaille, certaines scènes, comme celle de la course poursuite entre flics et vendeurs africains éclate, telle une bombe visuelle. Souffrances et misères parsèment le chemin de croix. Etonnement et intensité éclairent celui du spectateur. La subtilité, la tendresse, les prouesses, la vérité des comédiens, équilibrent, illuminent, cette déconstruction humaine, à moins que ce ne soit une construction. Le choc, l’uppercut n’est pas loin.

Au Diagonal à partir du 20 octobre. Semaine du 20 au 26 octobre : tous les jours à 13h45, 16h15, 21h.

Nostalgie de la lumière


Nostalgie de la lumière
Patricio Guzmán
«Nostalgia De La Luz»
Patricio Guzmán
Film documentaire
Chili,2010, 1h30

Au Chili, à trois mille mètres d’altitude, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d’Atacama pour observer les étoiles. Car la transparence du ciel est telle qu’elle permet de regarder jusqu’aux confins de l’univers. C’est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi, les ossements des prisonniers politiques de la dictature. Tandis que les astronomes scrutent les galaxies les plus éloignées en quête d’une probable vie extraterrestre, au pied des observatoires, un groupe de femmes remuent les pierres, à la recherche de leurs parents disparus...En confrontant dans le désert d’Atacama, les astronomes, leurs recherches sur le temps et les proches des victimes de la dictature militaire de Pinochet, Patricio Guzman revient après Salvador Allende et La Bataille du Chili, sur ces morts qui le hantent et la mémoire de leur souvenir. Lorsqu’il décide de nous parler d’astronomie, l’une de ses passions de jeunesse, Patricio Guzman, s’empresse de nous parler de ces années où le Chili resta en dehors du monde, préservé et comme à l’abri de tout. Nostalgie et lumière s’emparent alors de l’écran au fur et à mesure de ses paroles. Car Nostalgie de la lumière n’est pas un film à consonance biographique. Au contraire, il va très vite user de la métaphore pour nous livrer une réflexion sur le temps et le souvenir qui ne sera pas sans faire directement écho au drame vécu par les 60 000 personnes que tortura la dictature militaire de Pinochet. En effet, à peine, le film donne-t-il la parole aux astronomes et autres spécialistes du ciel qu’en contrepoint surgit l’exploration de la matière, du passé et de ses traces, tout en faisant de l’astronomie et de ses recherches, le fil directeur d’une autre quête sans fin. Celle des proches des disparus qui recherchent depuis plus de vingt ans, les restes des victimes de la junte.

A partir du 27 octobre au Diagonal...

dimanche 17 octobre 2010

CINEMED - Festival de Cinéma Méditerranéen

Pepi, Luci, Bom et les autres filles du quartier / Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón - Pedro Almodóvar

en présence de Carmen Maura.
Corum - Opéra Berlioz Samedi 23 octobre 2010, 16 h 00

Espagne - 1980 - 1 h 22 mn - Réalisation : Pedro Almodóvar - Scénario : Pedro Almodóvar - Image : Paco Femenia - Montage : José Salcedo - Interprétation : Carmen Maura, Félix Rotaeta, Olvido Gara, Eva Siva, Concha Grégori -



Pepi, jeune fille indépendante et moderne, vit seule dans son appartement de Madrid. Elle cultive de la marijuana sur son balcon, ce qui éveille l'attention de l'un de ses voisins, un policier, qui habite l'immeuble d'en face. Un beau matin, il vient perquisitionner. En échange de son silence, Pepi offre ses charmes au représentant de l'ordre, à la seule condition qu'il respecte sa virginité. Le policier ne la croit pas et la viole. Pepi veut sa vengeance.


Table ronde avec Carmen Maura : Le Corum - Joffre 1, dimanche 24 octobre, 15 h.




La ville des signes / La ciudad de los signos - CINEMED

Samuel Alarcón - Documentaire

Espagne - 2009 - 1 h 2 mn - Réalisation : Samuel Alarcón - Scénario : Samuel Alarcón - Image : Javier Cardenete - Montage : Héctor Rodrígues - Musique : Eneko Vadillo - Son : Chema Delgado, Celso Arenas, Génesis Candela - Interprétation : Gabriele Anaclerio, Rosa Rodriguez, Pedro de Tomás -


Au mois de mars 1980, César Alarcón est parti à Pompéi pour un projet ambitieux : collecter des "psychophonies" (phénomènes électroniques de voix) de la grande éruption de Vésuve qui a détruit la ville. Après avoir écouté tous ses enregistrements, il n'en a pas trouvé qui comportaient des sons de l'an 79 après J.-C. Mais sur une des bandes figurait une bribe de conversation plus récente que César avait déjà entendue quelque part…
Séances:
Corum - Salle Einstein Lundi 25 octobre 2010, 12h
et Jeudi 28 octobre 2010, 18h




La Mosquitera - CINEMED


Espagne - 2010 - 1 h 35 mn - Réalisation : Agustí Vila - Production : Luis Miñarro - Scénario : Agustí Vila - Image : Neus Ollé - Décor : Leo Casamitjana - Montage : Martí Roca - Son : Eva Valiño - Interprétation : Emma Suárez, Eduard Fernández, Martina García, Fermí Reixach, Geraldine Chaplin -

C'est l'histoire d'une famille citadine bien sous tous rapports mais dominée par une culpabilité constante: la mère se sent coupable envers ses enfants, le père à cause de la bonne et le fils se sent responsable de tout être vivant, surtout des chats et chiens abandonnés qu'il ramasse dans la rue pour ensuite s'emmurer dans le silence…

Séances
Corum - Salle Pasteur Lundi 25 octobre 2010, 18 h 00
Corum - Salle Pasteur Jeudi 28 octobre 2010, 16 h 00


Carmen Maura s'affiche


 Le Corum, hall niveau 0, du 22 au 30 octobre 2010.

Pour une carrière qui fait des étincelles, les affiches de films sont des jalons commodes. Ils disent beaucoup sur ceux qui y figurent et en disent pas mal sur les époques traversées. 
Dans « affiche de cinéma » il faut bien lire l'art de l'affiche et l'art du cinéma. Disons que l'art de l'affiche qui accompagne Carmen Maura artiste de cinéma est un art de la couleur, du mouvement et du pétard pas mouillé… 
L'exposition proposée au Corum avec la collaboration de l'Institut Jean-Vigo de Perpignan en témoigne. Carmen Maura, comme belle image et comme lumineuses portes ouvertes sur nos souvenirs de cinéma…
En collaboration avec l'Institut Jean-Vigo.


MADRE(S) TIERRA

de Anne Farrer l 43’ l 2009
présenté dans le cadre du festival de films documentaires AlimenTerre

Séance au Cinéma Utopia le 21 octobre à 20h

Dans un petit village équatorien au milieu des collines, la terre ne produit plus assez pour nourrir tout le monde. Alors que les hommes ont déserté pour trouver du travail en ville, les femmes demeurent seules avec leurs enfants pour cultiver les terres. Elles mettent leur énergie et leurs idées en commun pour recréer des projets d’économie locale.

Madre(s) Tierra est le second documentaire d’Anne Farrer sur l’Equateur. A l’occasion de deux voyages en 1999 et 2001, elle est allée par l’intermédiaire de divers organismes et associations à la rencontre des communautés indigènes qui vivent sur les hautes terres de la Cordillère des Andes.
En 2001, en collaboration avec le CEAS (Organisme équatorien de défense de la culture indigène), elle réalise Hijos de la pachamama (fils de la pachamama), film documentaire de 12 minutes ayant pour objectif de présenter quelques aspects fondamentaux de l’organisation communautaire quechua. Ce film jouit d’une diffusion régulière en Equateur, dans le cadre de l’activité du CEAS et de celle de l’association Ahuana.
Avec Madre(s) Tierra, la volonté d’Anne Farrer était de montrer qu’il existe, grâce à l’énergie de ces femmes du canton de Riobamba, des alternatives possibles à un contexte économique difficile. Insister sur l’intérêt de s’organiser à l’échelle des communautés pour trouver d’autres voies de développement que celles imposées par la tendance économique internationale libérale et valoriser les produits agricoles locaux ainsi que leur utilisation dans l’alimentation traditionnelle, tels sont les objectifs des groupes de femmes indigènes. Anne Farrer s’en fait l’écho.