dimanche 19 décembre 2010

Abel


Film de Diego Luna, USA/Mexique (2009)

"De retour chez lui après un séjour à l'hôpital, le petit Abel se retrouve comme un étranger au milieu d'une mère inquiète, une soeur en pleine crise de puberté et d'un petit frère polisson. Nul ne le reconnaît. Le garçonnet semble n'être qu'un souvenir lointain pour ses proches, victime d'un traumatisme qui l'a rendu muet et marginal. L'indifférence des membres de sa famille va laisser la place à une crainte mêlant obéissance pondérée et attirance ludique. Et si ce petit bonhomme prenait vraiment les rênes de la maison? Et si nous jouions le jeu jusqu'au bout?" (Diagonal)

Sortie le 12 janvier. Séances tous les jours au Diagonal

Los ojos de Julia / Les yeux de Julia


Film de Guillermo Morales, Espagne (2010)

Quand Julia apprend la mort soudaine de sa sœur Sara, tout semble clairement indiquer qu’elle s’est suicidée. Mais Julia n’arrive pas à accepter cette version des faits et commence à passer au crible les événements qui ont eu lieu les derniers mois avant le drame. La découverte d’éléments déconcertants, en désaccord avec la personnalité de Sara, et sa rupture de contacts avec son entourage, ne font que nourrir les soupçons de Julia quant aux circonstances réelles du décès. Décidée à résoudre l’énigme de cette ultime période, Julia devient l’objet d’une singulière menace qu’aucune autre personne autour d’elle, y compris son mari Isaac, ne semble percevoir, alors même que la maladie dégénérescente dont elle souffre prend le dessus, la plongeant petit à petit dans l’obscurité. La compréhension et l’amour d’Isaac avaient jusqu’alors eu raison des attaques de cécité de Julia, mais une série d’incidents inquiétants, et toujours plus violents, menacent son équilibre, l’enfermant inexorablement dans le monde des ténèbres, à la merci de la présence terrifiante qui s’y terre...

Sortie le 22 décembre, séances au Diagonal

Cabeza de vaca


Film de Nicolas Echeverria, Mexique (1991)

"Cabeza de Vaca, présenté en compétition au festival de Berlin en 1991 et inédit pendant 20 ans en France. Nicolas Echeverria, documentariste mexicain passionné par les manifestations religieuses et les disciplines ésotériques, y organise sa version de la conquête de l'Amérique marquée par l'extinction d'une civilisation -les indigènes avec leurs secrets, leurs idiomes, leurs sortilèges, leurs savoirs- et la naissance du Nouveau Monde celui des conquistadors évangélistes en quête d'Eldorado. Ces deux visions spirituelles de la foi ébranlent toutes les certitudes du personnage principal, à la fois esclave et conquérant, dont le parcours chaotique est inspiré de celui du conquistador Alvar Nunez Cabeza de Vaca (1507-1559). Ce récit-monstre à l'essence chamanique s'illustre dans l'odyssée épique proche de "Aguirre, la colère de Dieu", de Werner Hergoz, 1972, avant de foncer tête baissée vers une fureur mystique et surnaturelle renvoyant au cinéma d'Alejandro Jodorowsky ("La montagne sacrée", 1973). Toutes ces références -imposantes- ne rendent cependant pas justice au travail démesuré de Nicolas Echeverria qui aurait préféré se couper un bras plutôt que d'abandonner ce projet hallucinant. L'énergie considérable qu'il a dû déployer envers et contre tous pendant des années confère une démence maladive des affects, une intensité et un sens supplémentaires aux images. (...) Outre l'atmosphère poétique, les couleurs de sorcier, l'intelligence de la mise en scène, l'autre force de "Cabeza de Vaca" reste la subversion de son discours. Plus tard, lorsque Cabeza de Vaca retrouve ses compagnons de route espagnols, également prisonniers d'une tribu indienne, ces derniers lui conseillent de ne rien révéler sur ce qui lui est arrivé, arguant qu'il est toujours préférable de modifier la réalité, en l'occurrence celle d'une conquête, pour en produire un mythe. La violence n'est pas seulement dans les actes, elle est aussi dans le silence et le mensonge. C'est l'un des enseignements les plus forts de cette merveille de cinéma primitif et viscéral." (R. Le Vern)

Séances au Diagonal, du 22 décembre au 11 janvier

También la lluvia / Même la pluie


Film de Iciar Bollain, Espagne (2010)

Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d'un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l'un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l'accès à l'eau courante. Costa et Sebastian se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d'un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence.

Sortie le 5 janvier, séances tous les jours à l'Utopia et au Diagonal

Octubre


Film de Diego et Daniel Vega Vidal, Pérou (2010)

"Octubre tient son titre d'une période faste au Pérou, un mois qui revêt un importance religieuse et historique pour Lima. C'est le nouveau cycle de tous les possibles, de tous les changements. C'est ce dont ce beau film tragi-comique parle: la transformation d'un homme solitaire qui va s'ouvrir aux autres. Rien n'est pourtant évident car Clemente se passione plus pour les chiffres que pour les gens. Pour lui, les bons comptes font les bons clients. Il fait tourner habilement son affaire, prend 20% d'intérêts et se paye des filles de joie avec un plaisir inhibé. On ne le verra jamais sourire, jamais pleurer. Emotion zéro. Sauf pour le public, bercé par les vidages déconfits et les demandes d'amour des personnages secondaires. (...) C'est par la dureté de son visage que Bruno Odar s'exprime, comme un roc imperturbable. Il en devient séduisant et on s'amuse alors à voir sa vie basculer, ses gestes se faire moins précis et les cernes noirâtres de son sommeil non satisfait. Autour de lui chavire Sofia (Gabriela Velasquez) avec son air mutin et son coeur de maman improvisée. Il y a aussi ce mauvais client, ce chauffeur de taxi impulsif, cette pute aux yeux tristes et menteurs. Et de l'amour, partout de l'amour. Un sentiment qui va bientôt percuter ce bloc de glace. " (Diagonal)

Sortie le 29 décembre, séances tous les jours (jusqu'au 11 janvier) au cinéma Diagonal

Programa de radio sobre Bolaño

Roberto Bolano, écrivain chilien
( 1953-2003)

par Céline du Chéné et Marie-Ange Garrandeau

Poète maudit, écrivain errant, beatnik, double moderne d’Arthur Rimbaud, on a déjà fait couler beaucoup d’encre sur Roberto Bolaño, écrivain chilien mort prématurément à 50 ans à Barcelone en 2003. Pourtant, cet auteur à l’esprit aussi indépendant que frondeur ne se serait pas reconnu dans ces descriptions en partie nourries par les éléments biographiques d’une vie mouvementée. Né à Santiago en 1953 d’un père champion de boxeur amateur, Roberto Bolaño part vivre au Mexique avec ses parents à l’âge de 15 ans, il y fréquente les milieux avant-gardistes artistiques, retourne au Chili à 20 ans, assiste au coup d’état de Pinochet, s’exile après un séjour en prison puis bourlingue de part le monde en exerçant toutes sortes de petits boulots avant de s’installer en Catalogne.

Son œuvre, aussi bien brillante qu’inclassable, dépasse largement le cadre de sa biographie. Fils spirituel de Borges, héritier des auteurs du Boum latino-américain, mentor de la jeune génération des lettres latino-américaines, Roberto Bolaño a bouleversé les codes littéraires avec une écriture pleine de ferveur, à l’inventivité stupéfiante. Il a ainsi reçu de prestigieux prix littéraires, le prix Herralde en 1998 et le prix Romulo Gallegos en 1999. Par ailleurs, si Roberto Bolaño a beaucoup écrit sur le Chili et la dictature (Etoile distante, Nocturne du Chili), son œuvre reste tout entière marquée par un profond questionnement sur le mal et les différents visages de la barbarie (La littérature nazie en Amérique, 2666).

Dans ce documentaire, Céline du Chéné et Marie-Ange Garrandeau partent sur les traces de cet écrivain singulier, une quête qui les mène du Chili d’Allende à celui de Pinochet, de la Seconde guerre mondiale aux meurtres de femmes à la frontière mexicaine. Elles s’attachent aussi à découvrir qui se cache derrière le nom de Roberto Bolaño, lui qui était devenu un personnage à part entière apparaissant dans les textes de ses contemporains comme par exemple dans les Soldats de salamine de Javier Cercas.

Avec:

Robert Amutio, traducteur français de Bolaño

Karim Benmiloud : professeur à l’université de Montpellier, co-organisateur du colloque les Astres noirs consacré à Bolaño

Javier Cercas, écrivain espagnol et ami de Bolaño,

Sergio Gonzalez Rodriguez, journaliste et écrivain mexicain, ami de Bolaño

Raphaël Estève, professeur à Bordeaux 3, co-organisateur du colloque les Astres noirs

Antonio Werli, libraire et fondateur de la revue littéraire Cyclocosmia, a coordonné un numéro (le n°3) sur Bolaño avec Julien Frantz et Julien Schuh aux éd. Minuscule 2010

A lire:

L'homme sans tête de Sergio Gonzalez Rodriguez, traduit de l'espagnol par (Mexique) Isabelle Gugnon. Passage du Nord Ouest. 2009

Anatomie d’un instant de Javier Cercas. Actes sud. 2010

Les astres noirs de Roberto Bolaño. Textes réunis et présentés par Karim Benmiloud et Raphaël Estève. Presses universitaires de Bordeaux. 2007.

Ecritures des dictatures, écriture de la mémoire. Roberto Bolaño et Juan Gelman. Coordination de Carmen Vasquez, Ernesto Mächer Tobar et Porfirio Mamani Macedo. Université de Picardie. Editions Indigo. 2007

(source: page de l'émission "Une vie, une oeuvre", France culture)

Emission disponible sur:

http://www.franceculture.com/emission-une-vie-une-oeuvre-roberto-bolano-ecrivain-chilien-1953-2003-2010-12-05.html

mercredi 8 décembre 2010

Cine en versión original: La Pantalla n°2


EL LABERINTO DEL FAUNO, du cinéaste mexicain Guillermo del Toro (2006).

Projection suivie d'un apéritif-débat, le 8 décembre à 19h à l'UPV, salle G02.


jeudi 2 décembre 2010

72 migrantes

72 Migrantes.com

Mexique
Autel virtuel 72migrantes.com

"Dans les autels du Jour des Morts on rend un visage et un nom aux défunts, à travers leur évocation et leurs photos. On les accompagne par des chants et avec la nourriture que l'on partage.
C'est ce que nous souhaitons réaliser grâce à l'autel virtuel : utiliser le web pour célébrer la mémoire de 72 migrants d'Amérique Centrale et du Sud, assassinés en août 2010 par l'un des quelques groupes de psychopathes qui cernent le Mexique. Ce site prétend également rendre un hommage aux milliers de disparus ayant tenté de traverser la frontière et dont les os, gisant dans le désert, ne seront jamais retrouvés." (72migrantes.com)
72migrantes.com rend hommage à ces disparus à travers la voix d'écrivains, d'artistes et d'intellectuels latino-américains.


aussi disponible sur
L'actualité de l'Amérique latine en France



vendredi 26 novembre 2010

Alamar


Film de Pedro Gonzalez Rubio
Mexique, 2009

" 'Les histoires d'amour finissent mal en général'. Entre Jorge et Roberta, ça a été le coup de foudre, l'amour fou, dont il ne reste plus que des photos. Les choix de vie de l'un et de l'autre étaient trop antagonistes, trop exclusifs pour que leur union y résiste. Jorge rêvait de vivre dans la solitude d'un monde sauvage et naturel quand Roberta ne pouvait se passer des lumières de la ville. L'un est reparti vivre au Mexique. L'autre a regagné Rome, avec le fruit de leurs amours: Nathan. Mais avant de se séparer, Roberta et Jorge avaient convenu qu'un jour Nathan partirait vivre quelques mois avec son père. Nathan a cinq ans lorsque son père le conduit à son domicile, à la fois immense et minuscule, puissant et fragile: une maison lacustre construite sur la barrière de corail de Chinchorro, l'une des plus grandes de la planète. C'est cette parenthèse, éphémère, mais déterminante dans la formation de l'enfant, que relate Alamar. La mer, avec ses merveilles sous-marines, ses humeurs changeantes, est l'autre grand personnage de ce film, que la terre a déserté. Là, Nathan apprend une autre vie, se fait de nouveaux compagnons de jeu ou, à défaut, de route: des iguanes, un crocodile, un ibis...Il n'y apprend pas seulement à pêcher, à vivre de son travail, il y apprend aussi la solitude, l'intensité de l'instant et la patience, la mère de toutes les vertus". (Commentaire de Yann Lardeau)

Séances au Diagonal du 1er au 14 décembre.

mardi 16 novembre 2010

La Pantalla: Cine en versión original

Le département d'espagnol de Paul-Valéry organise des projéctions de films espagnols et latino-américains soustitrés en espagnol.
LA PANTALLA

Les projections démarrent ce soir à 18h30 en G02.
Deux d'entre nous vous guideront dans le visionnement du film El secreto de sus ojos et sera suivi d'un débat.

(entrée libre) Vous êtes invités à y participer!






Tango Pasión / Último tango













DIRECTION ARTISTIQUE
Hector Zaraspe, Osvalo Ciliento
ARRANGEMENTS MUSICAUX ET ORCHESTRATION Luis Stazo, Juan Carlos Zunini
CHORÉGRAPHIE Hector Zaraspe
DIRECTION MUSICALE Luis Stazo
AVEC 25 danseurs, chanteurs et musiciens (du Sexteto Stazo Mayor)

"En groupe, en couple ou en solo, les danseurs alternent jeux de veste et jeux de regard avec l’air sérieux de rigueur. Parfois drôle, le spectacle balaie tous les aspects du tango.
Sous-titré “Quand l’âme de l’Argentine rencontre la magie de Broadway”, Último Tango réunit sur scène 25 danseurs, chanteurs et musiciens (du prestigieux orchestre Stexteto Stazo Mayor), qui ensemble proposent un spectacle qui laisse éclater toute la virtuosité sensuelle du tango, dans une fête visuelle et intense. Costumes ajustés contre robes sexy, cheveux gominés, noeuds papillons ou chapeaux feutres pour les hommes, talons aiguilles, bas et porte-jarretelles pour les femmes, le masculin et le féminin se livrent à une parade singulière et hautaine, où celui qui mène la danse n’est pas toujours celui qu’on croit. À travers trente tableaux, c’est tout un univers qui est dévoilé : “Le tango, c’est la séduction, la passion et la trahison. Sans ces ingrédients, il manque quelque chose” résume Hector Zaraspe. Entre désespoir et joie, c’est la passion qui règle les pas."

Au Corum (Berlioz), les 7 et 8 décembre à 20h. (Places disponibles au CROUS avec le Pass'Culture)

Cría Cuervos


Film de Carlos Saura, Espagne, 1976,
avec Géraldine Chaplin, Ana Torrent, Concheta Pérez...

"Ana a huit ans, une soeur aînée, une soeur plus jeune. Leur mère est morte. Au début de l'action, son père, officier, ancien des légions franquistes, meurt en pleine action, alors qu'il est au lit avec sa maîtresse...Une tante vient s'occuper des fillettes, et aussi de la grand-mère paralysée. Une servante, presque aussi dévouée que bavarde, l'aide dans ses tâches.
Ana sourit rarement, même quand elle joue avec ses soeurs. En fait Ana a une autre vie, une vie à côté, celle des souvenirs, les vrais et ceux qu'elle s'invente, qui tournent tous autour de sa mère, sa mère adorée par elle, bafouée par son père.
Ana pense aussi avoir, grâce à une poudre mystérieuse, pouvoir de vie ou de mort sur ceux qui l'entourent. Pouvoir qu'elle n'hésite pas à exercer, mais qui se révèlera illusoire à ses propres yeux...
Sur Cría Cuervos plane l'ombre de la mort et pourtant le film dégage un charme envoûtant, une grâce radieuse. Sans doute dûs à la présence extraordinaire d'Ana (jouée par Ana Torrent, gamine incroyable de présence et de profondeur): silhouette fragile, petit visage immobile où vivent, presque fixes, deux grands yeux sombres. Ana est une ombre menue qui se glisse, insomniaque, toujours présente, de nuit, de jour, qui observe, enregistre, et parfois agit. C'est tout le malheur de l'enfance étouffée, saccagée. Simplement parce que les adultes sont durs, fermés, médiocres. Parce que rien ou presque ne peut s'accorder avec sa sensibilité."

Cinéma Utopia, trois séances: le samedi 27 novembre à 17h45, le mercredi 1er décembre à 16h20 et le vendredi 3 décembre à 21h45.

vendredi 12 novembre 2010

"El secreto de sus ojos" mardi 16 novembre à 18h30 à l'UPV



Nous avons le plaisir de vous inviter à nous rejoindre ce mardi 16 novembre à 18h30 en G02 pour la projection de "El secreto de sus ojos", un film réalisé par l'argentin Juan José Campanella qui a remporté en 2010 de nombreux prix (Goya, Oscar du meilleur film étranger).
Après le film, nous aurons l'occasion de nous retrouver autour d'un verre pour échanger nos impressions.
La séance est évidemment ouverte à tous, venez nombreux!

dimanche 7 novembre 2010

Semaine du cinéma latino-américain à Alès

du 10 au 16 novembre au cinéma Les Arcades.

Programme:

Mercredi 10 novembre à 20h30
L'Amérique Latine à la reconquête d'elle-même, film documentaire de Gonzalon Arijon (Uruguay), suivi d'un débat animé par Luis Villafane

Vendredi 12 novembre à 20h30
Sin nombre, de Cary Fukunaga (Mexique), en présence de Blanca Ochoa, réalisatrice hondurienne

Lundi 15 novembre à 20h30
Estomago, film brésilien de Marcos Jorge, suivi d'un débat animé par Joao Médeiros, sociologue brésilien

Huacho, de Alejandro Fernandez Almendras (Chili)

Mardi 16 novembre à 20h30
Nostalgie de la lumière, de Patricio Guzman (Chili) suivi d'un débat animé par Sandor Arancibia et Jorge Plominos

Semaine organisée en partenariat avec le collectif ALBA-Amérique Latine Montpellier et ATTAC Alès Cévennes, Sauramps et Radio Grille Ouverte.




21ème Quinzaine des Tiers Mondes - L'Amérique Latine à la reconquête d'elle-même

Dans le cadre de la 21 ème Quinzaine des Tiers Mondes (13-29 novembre 2010) aura lieu le
Vendredi 26 novembre
de 18h30 à 21h30 à l'Espace Martin Luther King, 27 boulevard Louis Blanc (tram Corum ou Louis Blanc)

la projection du documentaire

« L'Amérique Latine à la reconquête d'elle-même » de Gonzalo ARIJON (2009, France, 112 minutes)

Après cinq cents ans de pillage ininterrompu de ses ressources naturelles, cinq cents ans d’une sombre histoire jalonnée de répressions brutales, l’Amérique Latine se trouve à un moment décisif de son histoire avec l’arrivée au pouvoir d’une série de présidents progressistes, tous élus démocratiquement, et qui pour la plupart ne sont pas issus des institutions politiques traditionnelles. Ils sont les incarnations de dizaines d’années de luttes populaires pour l’émancipation. Leur programme commun ? S’unir pour tenter de résoudre la misère engendrée par les inégalités et l’exclusion sociale. Gonzalo Arijon brosse une fresque lyrique, à la fois poétique et politique - à l’échelle et à la mesure du sous-continent, une radiographie sensible et complexe, sans concessions, de nations et de populations tentant de reprendre en mains le cours de leur histoire.


Un extrait du documentaire : http://www.youtube.com/watch?v=p32OzUgiZgA

(Attention : une erreur s'est glissée dans la vidéo : à la fin de l'extrait, il s'agit d'Eduardo Galeano, non pas d'Eduardo Gallardo...)


La projection sera suivie d'une conférence-débat :

« Perspectives géopolitiques et société civile. Amérique Latine et Afrique»

avec Luis VILLAFANE (collectif ALBA Amérique Latine) et Gabriel BIBA-NKOUKA (CAM, Collectif des Africains de Montpellier).


Pour voir le programme complet de la Quinzaine : http://www.montpellier.fr/573-agenda-de-montpellier-pour-savoir-ou-sortir.htm/viewFileIdtf/11234/v/f/libelle/Quinzaine+des+Tiers+Mondes.pdf

mercredi 3 novembre 2010

La légende de la terre dorée


La légende de la terre dorée
Stéphane Brasey
Film documentaire, France- Brésil, 55min, 2007

Jeudi 4 novembre à 19h40 : Séance unique suivie d'un débat animé par le collectif alimenTERRE


Chaque jour dans l’Etat du Para au Sud de l’Amazonie brésilienne, des milliers d’ouvriers agricoles arrivent dans l’espoir de trouver un travail sur les terres des immenses exploitations d’élevage de bétail. Retenus, mal nourris et mal logés, ils sont aussi endettés artificiellement pour être privés de salaire. Un film brûlant sur le travail esclave au Brésil. Nourri de témoignages accablants de grands propriétaires terriens, “La légende de la terre dorée” montre la face cachée du miracle brésilien. Un prêtre avocat, devenu l’homme à abattre, se bat aux côtés de ces paysans sans terre réduits à l’esclavage. L’accès au foncier, la défense des droits économiques et sociaux ou encore notre propre responsabilité en matière d’achat de viande sont des éclairages possibles du débat qui suivra la projection.
Du 15 octobre au 30 novembre, à l’initiative du CFSI (Comité français pour la solidarité internationale), Festival de films ALIMENTERRE dans toute la France.

mercredi 27 octobre 2010

Entre tinieblas - Dans les ténèbres

Espagne - 1983 - 1 h 54 mn - Réalisation : Pedro Almodóvar - Scénario : Pedro Almodóvar - Image : Ángel Luis Fernández - Montage : José Salcedo - Musique : Cam España - Interprétation : Juliet Serrano, Carmen Maura, Marisa Paredes, Chus Lampreave -




Yolanda, chanteuse de boléro et héroïnomane, tue accidentellement son petit ami d'une overdose d'héroïne. Par peur de la police, elle se réfugie dans un couvent de "sœurs rédemptrices humiliées" qui se consacrent au sauvetage des jeunes filles dévoyées. Yolanda va éveiller chez les sœurs des passions très particulières. Sa présence sert de prétexte à la contemplation de la vie quotidienne de la congrégation à un moment où celle-ci se dégrade…

Centre Rabelais Mercredi 27 octobre 2010, 16 h 00

Corum - Salle Pasteur Jeudi 28 octobre 2010, 22 h 00

lundi 18 octobre 2010

Argentine, le plus beau pays du monde...

Web documentaire disponible sur http://argentina.arte.tv/fr/#/introduction

L'Argentine est un pays paradoxal et singulier en Amérique, dont l'histoire mouvementée nous ramène sans cesse, en filigrane, à l'Europe autant qu'à l'Amérique.

Le bicentenaire de l’indépendance argentine est l’occasion de dessiner le visage actuel de ce pays si lointain et pourtant si proche de nous. L'Europe et l'Argentine ont traversé ces 200 ans d’Histoire dans une étonnante résonance.

Miracle économique jusque dans les années 50, la crise est par la suite devenue un mode de vie. En 2001, le pays était en banqueroute, en proie aux pillages et aux violences. Dix ans après, l’Argentine demeure un rêve latin d’Amérique pour des "Européens" à la recherche d’un destin.

Pour comprendre cette Argentine, européenne à bien des égards, nous voulons offrir une fresque qui dévoile autant les aspects politiques et économiques que culturels.

L'Argentine s'interroge et nous interroge...

A l’heure où le pays revient sur les périodes sombres ou glorieuses de son passé (dictature, crise, luttes), et que l’Europe traverse une crise sans précédent, le web-documentaire « Le plus beau pays du monde » vous propose de découvrir cette proximité méconnue, à travers le regard des hommes et des femmes qui font l'Argentine d'aujourd'hui.

Pour constituer cette mosaïque de l’Argentine en 2010, il faut aller à la rencontre de cette incroyable diversité née de la conquête, de l’immigration et des lois de l’économie mondialisée. Parler avec les vainqueurs et les vaincus de cette histoire. Celle d’un pays qui envoyait de l’aide humanitaire à une France détruite par la Seconde guerre mondiale et qui, quelques décennies plus tard, s’est déclaré en faillite.

C’est au gré des rencontres, des témoignages, des histoires, que nous vous invitons à parcourir ce pays. La crise, la dictature, l'immigration, les populations autochtones, le football, l’exode, les grands espaces, le tango... sont autant de thématiques qui forgent l’identité argentine et relient les témoins que nous rencontrerons.

En naviguant à travers ces thèmes, d’une rencontre à une autre, l’internaute découvrira la toile tissée par ce peuple au fil de son histoire, l’âme d’un pays forgé à travers les crises et les luttes.

A voir sur argentina.arte.tv

Havana-Miami

Web documentaire disponible sur http://havana-miami.arte.tv/fr/

Rendre compte de la réalité telle qu’elle est vécue par des jeunes hommes et femmes de La Havane et Miami pendant trois mois : à Cuba, la revolution n’est plus ce qu’elle était. A Miami, la revanche contre le régime communiste n’est plus vraiment à l’ordre du jour. Les temps ont changé et changent encore : le moment est venu de trouver les voies d’un avenir meilleur pour tous.

Pour raconter la vie quotidienne de ces deux villes, de courtes chroniques vidéo (de 2 minutes chacune) sont tournées par une équipe à La Havane (Cuba) et une équipe à Miami (USA). Ces chroniques suivent six personnes de la ville cubaine et six personnes de la ville américaine. Trois chroniques par semaine de chaque ville, pendant trois mois, à partir du 22 février 2010.

L'internaute peut suivre ces récits de manière non linéaire au travers d'une interface originale, sur laquelle il peut témoigner, réagir par écrit, en photo en ou vidéo. Possibilité lui est donnée aussi d'envoyer les vidéos à des amis, les intégrer à son blog, etc.

« Havana-Miami : les temps changent » est un projet original co-produit et diffusé par Arte, avec la participation de la Radio Télévision Suisse, en co-production avec Alegria (Paris), Tamouz Media (New York) en association avec le Knight Center for International Media de l'Université de Miami (USA), en collaboration avec Troqua Vision (Cuba).

« Havana-Miami » donne lieu, solidairement à la série de chroniques, à la production d'un film documentaire de télévision qui sera diffusé sur Arte et la TSR 2 d’ici à l’automne 2010.

Volver

Espagne - 2005 - 2 h 01 mn - Réalisation : Pedro Almodóvar - Scénario : Pedro Almodóvar - Image : José Luis Alcaine - Décor : Salvador Parra - Montage : José Salcedo - Musique : Alberto Iglesias - Interprétation : Penélope Cruz, Carmen Maura, Lola Dueñas, Bianca Portillo, Chus Lampreave -





Madrid et les quartiers effervescents de la classe ouvrière, où les immigrés des différentes provinces espagnoles partagent leurs rêves, leur vie et leur fortune avec une multitude d’ethnies étrangères. Au sein de cette trame sociale, trois générations de femmes survivent au vent, au feu, et même à la mort, grâce à leur bonté, à leur audace et à une vitalité sans limites.

Centre Rabelais. Lundi 25 octobre 2010, 21 h 00.
Corum - Opéra Berlioz; Jeudi 28 octobre 2010, 11 h 00.

Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça/Qué he hecho yo para merecer esto

Espagne - 1984 - 1 h 50 mn - Réalisation : Pedro Almodóvar - Scénario : Pedro Almodóvar - Image : Ángel Luis Fernández - Montage : José Salcedo - Musique : Bernardo Bonezzi - Interprétation : Carmen Maura, Luis Hostalot, Ryo Hiruma, Gonzalo Suárez, Verónica Forqué -





Pour équilibrer le mince budget familial, Gloria fait des ménages. Les quarante mètres carrés de son apppartement se partagent entre son mari, chauffeur de taxi qui ne la satisfait pas, ses deux fils voyous, sa belle-mère radin et son lézard. Comme bien des maîtresses de maison espagnoles, Gloria n'a pas eu dans la vie les mêmes opportunités que Caroline de Monaco… Pour tenir le coup, elle prend des amphétamines. Mais le jour où la pharmacienne refuse de lui en vendre, Gloria la soumise va exploser…


Centre Rabelais. Jeudi 28 octobre 2010, 18 h 00.

Ay Carmela

Espagne - 1990 - 1 h 40 mn - Réalisation : Carlos Saura - Scénario : Carlos Saura - Image : Jose Luis Alcaine - Montage : Pablo G. Del Amo - Musique : Alejandro Masso - Interprétation : Carmen Maura, Andres Pajares, Gabino Diego, Maurizio Di Razza, Miguel A. Rellan, Edward Zentara -




Pendant la guerre civile en Espagne, Carmela et Padino dirigent une troupe de comédiens ambulants qui suivent l'armée républicaine. Malheureusement, ils se perdent et au lever du jour se retrouvent de l'autre côté des lignes, dans le camp franquiste. Ils sont aussitôt capturés et incarcérés… Quinze ans après la mort du dictateur, Carlos Saura peut dire ouvertement ce qu'il avait évoqué métaphoriquement dans des films précédents comme La Chasse (1965) et La Cousine Angélique (1974). Ay Carmela fut un succès public et obtint de nombreuses récompenses en Espagne et à l'étranger.


Corum - Opéra Berlioz. Lundi 25 octobre 2010, 16 h 00.

Biutiful


Biutiful
Alejandro Gonzalès Inárritu
Espagne, mexique, 2009, 2h27, avec Javier Bardem, Ruben Ochandiano, Blanca Portillo, Eduard Fernandez, Maricel Alvarez...
Prix d’interprétation masculine Cannes 2010


L’histoire, celle d’un homme au bord de la falaise n’ayant plus que quelques mois à vivre. Il est père, mari, a un frère, magouille, profite de la corruption, de l’exploitation, traficote, se fait du pognon sur le dos de clandestins, parfois avec leur accord. Son secret de mort prochaine le taraude, l’entraîne dans un périple sans retour. Le mal être est palpable, suinte. Soucieux de ne pas perdre ce qui lui est le plus cher, ses enfants, il s’accroche, donne de l’amour tant bien que mal, souvent avec maladresse. Le silence l’habite. Complètement démuni face au tic-tac d’une horloge le conduisant inexorablement vers sa fin annoncée, il essaie de réagir. Sa femme, mal dans sa peau, ne le comprend plus, baigne dans ses excès, ses outrances. L’alcool, la déprime, le rejet de son mari, la minent. Que dire des enfants, ballotés, pris entre deux feux, deux folies et pourtant loin d’être innocents. Que dire des autres, une africaine, des asiatiques, un frangin se shootant à l’illégalité... Compulsions, urgence, violence, détresse, tristesse, gravitent autour de la complexité de chacun. Car pas un des caractères n’est épargné. La route tracée par Inarritu est pavée de dos d’âne, d’ornières tiraillant les sens, les caractères se croisent, s’entrelacent, s’entrechoquent. Haine, pardon sont au cœur de leurs préoccupations. Tout se laisse gagner par les moisissures de la déprime, les rognures de la pourriture des sentiments. Tout sauf les enfants, seul rayon d’espoir dans ce monde lugubre. Alejandro est atrocement doué, ses acteurs tout autant. L’impact d’un Bardem souvent silencieux, magistral, a tout d’une déflagration sans appel. La caméra n’est pas en reste, elle scrute, pénètre, colle au plus près des blessures, ne cesse de surprendre, de renvoyer le reflet d’une société salement gangrénée. Elle part de l’obscurité pour aller vers une étrange lumière, celle qui attend un héros ayant remis un peu d’ordre, de paix dans une vie mochement barbouillée. Chaque plan est une trouvaille, certaines scènes, comme celle de la course poursuite entre flics et vendeurs africains éclate, telle une bombe visuelle. Souffrances et misères parsèment le chemin de croix. Etonnement et intensité éclairent celui du spectateur. La subtilité, la tendresse, les prouesses, la vérité des comédiens, équilibrent, illuminent, cette déconstruction humaine, à moins que ce ne soit une construction. Le choc, l’uppercut n’est pas loin.

Au Diagonal à partir du 20 octobre. Semaine du 20 au 26 octobre : tous les jours à 13h45, 16h15, 21h.

Nostalgie de la lumière


Nostalgie de la lumière
Patricio Guzmán
«Nostalgia De La Luz»
Patricio Guzmán
Film documentaire
Chili,2010, 1h30

Au Chili, à trois mille mètres d’altitude, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d’Atacama pour observer les étoiles. Car la transparence du ciel est telle qu’elle permet de regarder jusqu’aux confins de l’univers. C’est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi, les ossements des prisonniers politiques de la dictature. Tandis que les astronomes scrutent les galaxies les plus éloignées en quête d’une probable vie extraterrestre, au pied des observatoires, un groupe de femmes remuent les pierres, à la recherche de leurs parents disparus...En confrontant dans le désert d’Atacama, les astronomes, leurs recherches sur le temps et les proches des victimes de la dictature militaire de Pinochet, Patricio Guzman revient après Salvador Allende et La Bataille du Chili, sur ces morts qui le hantent et la mémoire de leur souvenir. Lorsqu’il décide de nous parler d’astronomie, l’une de ses passions de jeunesse, Patricio Guzman, s’empresse de nous parler de ces années où le Chili resta en dehors du monde, préservé et comme à l’abri de tout. Nostalgie et lumière s’emparent alors de l’écran au fur et à mesure de ses paroles. Car Nostalgie de la lumière n’est pas un film à consonance biographique. Au contraire, il va très vite user de la métaphore pour nous livrer une réflexion sur le temps et le souvenir qui ne sera pas sans faire directement écho au drame vécu par les 60 000 personnes que tortura la dictature militaire de Pinochet. En effet, à peine, le film donne-t-il la parole aux astronomes et autres spécialistes du ciel qu’en contrepoint surgit l’exploration de la matière, du passé et de ses traces, tout en faisant de l’astronomie et de ses recherches, le fil directeur d’une autre quête sans fin. Celle des proches des disparus qui recherchent depuis plus de vingt ans, les restes des victimes de la junte.

A partir du 27 octobre au Diagonal...

dimanche 17 octobre 2010

CINEMED - Festival de Cinéma Méditerranéen

Pepi, Luci, Bom et les autres filles du quartier / Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón - Pedro Almodóvar

en présence de Carmen Maura.
Corum - Opéra Berlioz Samedi 23 octobre 2010, 16 h 00

Espagne - 1980 - 1 h 22 mn - Réalisation : Pedro Almodóvar - Scénario : Pedro Almodóvar - Image : Paco Femenia - Montage : José Salcedo - Interprétation : Carmen Maura, Félix Rotaeta, Olvido Gara, Eva Siva, Concha Grégori -



Pepi, jeune fille indépendante et moderne, vit seule dans son appartement de Madrid. Elle cultive de la marijuana sur son balcon, ce qui éveille l'attention de l'un de ses voisins, un policier, qui habite l'immeuble d'en face. Un beau matin, il vient perquisitionner. En échange de son silence, Pepi offre ses charmes au représentant de l'ordre, à la seule condition qu'il respecte sa virginité. Le policier ne la croit pas et la viole. Pepi veut sa vengeance.


Table ronde avec Carmen Maura : Le Corum - Joffre 1, dimanche 24 octobre, 15 h.




La ville des signes / La ciudad de los signos - CINEMED

Samuel Alarcón - Documentaire

Espagne - 2009 - 1 h 2 mn - Réalisation : Samuel Alarcón - Scénario : Samuel Alarcón - Image : Javier Cardenete - Montage : Héctor Rodrígues - Musique : Eneko Vadillo - Son : Chema Delgado, Celso Arenas, Génesis Candela - Interprétation : Gabriele Anaclerio, Rosa Rodriguez, Pedro de Tomás -


Au mois de mars 1980, César Alarcón est parti à Pompéi pour un projet ambitieux : collecter des "psychophonies" (phénomènes électroniques de voix) de la grande éruption de Vésuve qui a détruit la ville. Après avoir écouté tous ses enregistrements, il n'en a pas trouvé qui comportaient des sons de l'an 79 après J.-C. Mais sur une des bandes figurait une bribe de conversation plus récente que César avait déjà entendue quelque part…
Séances:
Corum - Salle Einstein Lundi 25 octobre 2010, 12h
et Jeudi 28 octobre 2010, 18h




La Mosquitera - CINEMED


Espagne - 2010 - 1 h 35 mn - Réalisation : Agustí Vila - Production : Luis Miñarro - Scénario : Agustí Vila - Image : Neus Ollé - Décor : Leo Casamitjana - Montage : Martí Roca - Son : Eva Valiño - Interprétation : Emma Suárez, Eduard Fernández, Martina García, Fermí Reixach, Geraldine Chaplin -

C'est l'histoire d'une famille citadine bien sous tous rapports mais dominée par une culpabilité constante: la mère se sent coupable envers ses enfants, le père à cause de la bonne et le fils se sent responsable de tout être vivant, surtout des chats et chiens abandonnés qu'il ramasse dans la rue pour ensuite s'emmurer dans le silence…

Séances
Corum - Salle Pasteur Lundi 25 octobre 2010, 18 h 00
Corum - Salle Pasteur Jeudi 28 octobre 2010, 16 h 00


Carmen Maura s'affiche


 Le Corum, hall niveau 0, du 22 au 30 octobre 2010.

Pour une carrière qui fait des étincelles, les affiches de films sont des jalons commodes. Ils disent beaucoup sur ceux qui y figurent et en disent pas mal sur les époques traversées. 
Dans « affiche de cinéma » il faut bien lire l'art de l'affiche et l'art du cinéma. Disons que l'art de l'affiche qui accompagne Carmen Maura artiste de cinéma est un art de la couleur, du mouvement et du pétard pas mouillé… 
L'exposition proposée au Corum avec la collaboration de l'Institut Jean-Vigo de Perpignan en témoigne. Carmen Maura, comme belle image et comme lumineuses portes ouvertes sur nos souvenirs de cinéma…
En collaboration avec l'Institut Jean-Vigo.


MADRE(S) TIERRA

de Anne Farrer l 43’ l 2009
présenté dans le cadre du festival de films documentaires AlimenTerre

Séance au Cinéma Utopia le 21 octobre à 20h

Dans un petit village équatorien au milieu des collines, la terre ne produit plus assez pour nourrir tout le monde. Alors que les hommes ont déserté pour trouver du travail en ville, les femmes demeurent seules avec leurs enfants pour cultiver les terres. Elles mettent leur énergie et leurs idées en commun pour recréer des projets d’économie locale.

Madre(s) Tierra est le second documentaire d’Anne Farrer sur l’Equateur. A l’occasion de deux voyages en 1999 et 2001, elle est allée par l’intermédiaire de divers organismes et associations à la rencontre des communautés indigènes qui vivent sur les hautes terres de la Cordillère des Andes.
En 2001, en collaboration avec le CEAS (Organisme équatorien de défense de la culture indigène), elle réalise Hijos de la pachamama (fils de la pachamama), film documentaire de 12 minutes ayant pour objectif de présenter quelques aspects fondamentaux de l’organisation communautaire quechua. Ce film jouit d’une diffusion régulière en Equateur, dans le cadre de l’activité du CEAS et de celle de l’association Ahuana.
Avec Madre(s) Tierra, la volonté d’Anne Farrer était de montrer qu’il existe, grâce à l’énergie de ces femmes du canton de Riobamba, des alternatives possibles à un contexte économique difficile. Insister sur l’intérêt de s’organiser à l’échelle des communautés pour trouver d’autres voies de développement que celles imposées par la tendance économique internationale libérale et valoriser les produits agricoles locaux ainsi que leur utilisation dans l’alimentation traditionnelle, tels sont les objectifs des groupes de femmes indigènes. Anne Farrer s’en fait l’écho.

dimanche 6 juin 2010

Dioses


Dioses
Josué Méndez
Pérou, 2010, 1h52, avec Maricielo Effio , Sergio Gjurinovic , Edgar Saba , Anahí de Cárdenas ... FESTIVAL DU FILM DE BIARRITZ – GRAND PRIX « EL ABRAZO D’OR »

Diego et Andrea, frère et sœur, vivent en dehors du monde, loin de la réalité de leur pays, dans un univers où les repères sont tronqués. Dans la luxueuse villa familiale au bord de l’océan Pacifique, les deux adolescents se retrouvent surtout déconnectés d’eux mêmes : Andrea va de fête en fête, de garçon en garçon... pendant que Diego la surveille plus ou moins discrètement. Leur père ramène sa nouvelle amie à la maison. Elle a vingt ans de moins que lui, vient des quartiers pauvres et va devoir apprendre les règles que son nouveau statut implique. Une famille prise au piège de la rigidité des mécanismes sociaux de la classe supérieure péruvienne. Une chronique sur la décadence, l’hypocrisie et le conformisme dans un milieu frivole et hermétique, où les personnages agissent comme des dieux, au-delà des règles, au-delà de la morale, au-delà de la croyance.

Rabia


Rabia
Sebastian Cordero
Espagne / Colombie, 2009, 1h35, avec Martina Garcia, Gustavo Sanchez Parra, Concha Velasco, Xavier Eloriaga, Alex Brendemühl, Iciar Bollain...
Grand Prix du Festival Ciné Espanol de Malaga 2010
D’après le roman Rage, de Sergio Bizzio

A Madrid, Rosa et José-Maria, deux immigrés sud-américains, voient le début de leur histoire d’amour contrarié par un drame: José-Maria provoque la mort de son chef de chantier, qui venait de le licencier. Recherché par la police, l’amant de Rosa doit se cacher. Il trouve refuge dans les combles de la maison Torres, vaste demeure bourgeoise...où travaille Rosa en tant que domestique. Dès lors, la romance radieuse s’assombrit et se resserre en un oppressant huis clos...
José-Maria ne peut pas trahir sa présence en allant rejoindre l’objet de son amour. Cette condition est d’autant plus intenable pour lui, que Maria est belle, et au centre de tous les désirs. Comme Jeanne Moreau dans «Le Journal d’une femme de chambre», la jeune domestique révèle tous les vices enfouis dans la famille Torres. S’inspirant de Bunuel pour montrer la décadence morale d’une haute bourgeoisie déchue, Cordero ne s’inscrit pas dans le registre caricatural propre à la farce, prenant soin de caractériser chacun des membres de la famille de façon nuancée. Si le père ignore complètement la domestique, parlant d’elle à la troisième personne, son épouse, elle aussi guindée, la prend néanmoins en considération. Quant au fils aîné, alcoolique et désœuvré, un désir de domination plus sombre et malsain l’anime. «Rabia» parvient à tenir le cap du thriller, de la romance et de la satire politique, avec une efficacité assez redoutable.
Sebastian Cordero s’est fait remarquer avec ses deux précédents films, «Ratas, ratones, rateros» (2002), nommé aux Goyas espagnols, et «Cronicas» (Investigations), sélectionné à Sundance (Cinémas du monde) et à Cannes (Un certain regard) en 2005. Avec «Rabia», produit par Guillermo Del Toro, le cinéaste équatorien continue à nous prouver qu’il ne manque pas de talent. Un film excellent !

dimanche 18 avril 2010

El secreto de sus ojos


Dans ses yeux (El secreto de sus ojos)
Juan José Campanella
«El secreto de sus ojos» Argentine, 2009, 2h07, avec Ricardo Darín, Soledad Villamil, Pablo Rago et Javier Godino Meilleur Film Étranger, Oscars (2010) Sélection Officielle, Festival de Toronto (2009) Sélection Officielle, Festival de San Sebastian (2009)

Benjamin Esposito, fonctionnaire de justice dans les années 1970, participa à l’enquête sur le meurtre violent d’une jeune femme. Avant d’en être évincé pour des raisons évidem­ment politiques. L’affaire fut rapidement résolue par l’inculpation de travailleurs immigrés, ce qui arrangeait tout le monde. Aujourd’hui, alors qu’il est à la retraite, Benjamin a décidé d’écrire un roman inspiré de ces faits réels, une manière comme une autre d’en finir avec ce meurtre qui continue de l’obséder. Il se confie à Irène, ancienne collègue et supérieure hiérarchique, devenue Présidente du Tribunal pénal. Cette affaire, les a profondément marqués tous les deux : en se battant contre ce qu’ils savaient être un mensonge, Benjamin et Irène avaient découvert l’identité véritable du meurtrier... Mais l’Argentine venait de tomber sous le contrôle de la junte militaire... Irène, intelligente, socialement bien née, la belle Irène, dont Benjamin fut secrètement épris, émet des réserves sur cette idée de roman, mais elle l’aidera à faire la lumière sur cette affaire. Son ancien collègue et ami Sandoval, aussi. Dans sa recherche, il va réussir à apporter de nouvelles preuves... Mais remuer le passé ne se fait pas sans conséquences... On est dans la tradition du film noir, du film d’enquête, romanesque et même romantique... Mais «el secreto de sus ojos» n’oublie jamais le contexte social et politique de la dictature argentine : nulle hagiographie d’un héros cherchant à faire éclater la vérité, mais plutôt appropriation collective « de cette soif de justice ressentie par de nombreux argentins, plus d’un quart de siècle après la fin de la dictature » dont parle Campanella et qu’il aborde en confrontant deux enquêtes : celle des années 1970, et celle menée aujourd’hui. Le style se veut réaliste dans l’action, un peu à la manière des bonnes séries américaines . «El secreto de sus ojos» a été le plus grand succès du box-office argentin en 2009 !