Film de Diego Luna, USA/Mexique (2009)
Sortie le 12 janvier. Séances tous les jours au Diagonal
1. m. coloq. Conjunto de cosas diversas y desordenadas. 2. m. coloq. Persona que tiene en su imaginación gran variedad de ideas desordenadas y confusas.
par Céline du Chéné et Marie-Ange Garrandeau
Poète maudit, écrivain errant, beatnik, double moderne d’Arthur Rimbaud, on a déjà fait couler beaucoup d’encre sur Roberto Bolaño, écrivain chilien mort prématurément à 50 ans à Barcelone en 2003. Pourtant, cet auteur à l’esprit aussi indépendant que frondeur ne se serait pas reconnu dans ces descriptions en partie nourries par les éléments biographiques d’une vie mouvementée. Né à Santiago en 1953 d’un père champion de boxeur amateur, Roberto Bolaño part vivre au Mexique avec ses parents à l’âge de 15 ans, il y fréquente les milieux avant-gardistes artistiques, retourne au Chili à 20 ans, assiste au coup d’état de Pinochet, s’exile après un séjour en prison puis bourlingue de part le monde en exerçant toutes sortes de petits boulots avant de s’installer en Catalogne.
Son œuvre, aussi bien brillante qu’inclassable, dépasse largement le cadre de sa biographie. Fils spirituel de Borges, héritier des auteurs du Boum latino-américain, mentor de la jeune génération des lettres latino-américaines, Roberto Bolaño a bouleversé les codes littéraires avec une écriture pleine de ferveur, à l’inventivité stupéfiante. Il a ainsi reçu de prestigieux prix littéraires, le prix Herralde en 1998 et le prix Romulo Gallegos en 1999. Par ailleurs, si Roberto Bolaño a beaucoup écrit sur le Chili et la dictature (Etoile distante, Nocturne du Chili), son œuvre reste tout entière marquée par un profond questionnement sur le mal et les différents visages de la barbarie (La littérature nazie en Amérique, 2666).
Dans ce documentaire, Céline du Chéné et Marie-Ange Garrandeau partent sur les traces de cet écrivain singulier, une quête qui les mène du Chili d’Allende à celui de Pinochet, de la Seconde guerre mondiale aux meurtres de femmes à la frontière mexicaine. Elles s’attachent aussi à découvrir qui se cache derrière le nom de Roberto Bolaño, lui qui était devenu un personnage à part entière apparaissant dans les textes de ses contemporains comme par exemple dans les Soldats de salamine de Javier Cercas.
Avec:
Robert Amutio, traducteur français de Bolaño
Karim Benmiloud : professeur à l’université de Montpellier, co-organisateur du colloque les Astres noirs consacré à Bolaño
Javier Cercas, écrivain espagnol et ami de Bolaño,
Sergio Gonzalez Rodriguez, journaliste et écrivain mexicain, ami de Bolaño
Raphaël Estève, professeur à Bordeaux 3, co-organisateur du colloque les Astres noirs
Antonio Werli, libraire et fondateur de la revue littéraire Cyclocosmia, a coordonné un numéro (le n°3) sur Bolaño avec Julien Frantz et Julien Schuh aux éd. Minuscule 2010
A lire:
L'homme sans tête de Sergio Gonzalez Rodriguez, traduit de l'espagnol par (Mexique) Isabelle Gugnon. Passage du Nord Ouest. 2009
Anatomie d’un instant de Javier Cercas. Actes sud. 2010
Les astres noirs de Roberto Bolaño. Textes réunis et présentés par Karim Benmiloud et Raphaël Estève. Presses universitaires de Bordeaux. 2007.
Ecritures des dictatures, écriture de la mémoire. Roberto Bolaño et Juan Gelman. Coordination de Carmen Vasquez, Ernesto Mächer Tobar et Porfirio Mamani Macedo. Université de Picardie. Editions Indigo. 2007
(source: page de l'émission "Une vie, une oeuvre", France culture)
Emission disponible sur:
Yolanda, chanteuse de boléro et héroïnomane, tue accidentellement son petit ami d'une overdose d'héroïne. Par peur de la police, elle se réfugie dans un couvent de "sœurs rédemptrices humiliées" qui se consacrent au sauvetage des jeunes filles dévoyées. Yolanda va éveiller chez les sœurs des passions très particulières. Sa présence sert de prétexte à la contemplation de la vie quotidienne de la congrégation à un moment où celle-ci se dégrade…
Centre Rabelais Mercredi 27 octobre 2010, 16 h 00Corum - Salle Pasteur Jeudi 28 octobre 2010, 22 h 00
L'Argentine est un pays paradoxal et singulier en Amérique, dont l'histoire mouvementée nous ramène sans cesse, en filigrane, à l'Europe autant qu'à l'Amérique.
Le bicentenaire de l’indépendance argentine est l’occasion de dessiner le visage actuel de ce pays si lointain et pourtant si proche de nous. L'Europe et l'Argentine ont traversé ces 200 ans d’Histoire dans une étonnante résonance.
Miracle économique jusque dans les années 50, la crise est par la suite devenue un mode de vie. En 2001, le pays était en banqueroute, en proie aux pillages et aux violences. Dix ans après, l’Argentine demeure un rêve latin d’Amérique pour des "Européens" à la recherche d’un destin.
Pour comprendre cette Argentine, européenne à bien des égards, nous voulons offrir une fresque qui dévoile autant les aspects politiques et économiques que culturels.
L'Argentine s'interroge et nous interroge...
Pour constituer cette mosaïque de l’Argentine en 2010, il faut aller à la rencontre de cette incroyable diversité née de la conquête, de l’immigration et des lois de l’économie mondialisée. Parler avec les vainqueurs et les vaincus de cette histoire. Celle d’un pays qui envoyait de l’aide humanitaire à une France détruite par la Seconde guerre mondiale et qui, quelques décennies plus tard, s’est déclaré en faillite.
C’est au gré des rencontres, des témoignages, des histoires, que nous vous invitons à parcourir ce pays. La crise, la dictature, l'immigration, les populations autochtones, le football, l’exode, les grands espaces, le tango... sont autant de thématiques qui forgent l’identité argentine et relient les témoins que nous rencontrerons.
En naviguant à travers ces thèmes, d’une rencontre à une autre, l’internaute découvrira la toile tissée par ce peuple au fil de son histoire, l’âme d’un pays forgé à travers les crises et les luttes.
Web documentaire disponible sur http://havana-miami.arte.tv/fr/
Rendre compte de la réalité telle qu’elle est vécue par des jeunes hommes et femmes de La Havane et Miami pendant trois mois : à Cuba, la revolution n’est plus ce qu’elle était. A Miami, la revanche contre le régime communiste n’est plus vraiment à l’ordre du jour. Les temps ont changé et changent encore : le moment est venu de trouver les voies d’un avenir meilleur pour tous.
Pour raconter la vie quotidienne de ces deux villes, de courtes chroniques vidéo (de 2 minutes chacune) sont tournées par une équipe à La Havane (Cuba) et une équipe à Miami (USA). Ces chroniques suivent six personnes de la ville cubaine et six personnes de la ville américaine. Trois chroniques par semaine de chaque ville, pendant trois mois, à partir du 22 février 2010.
L'internaute peut suivre ces récits de manière non linéaire au travers d'une interface originale, sur laquelle il peut témoigner, réagir par écrit, en photo en ou vidéo. Possibilité lui est donnée aussi d'envoyer les vidéos à des amis, les intégrer à son blog, etc.
« Havana-Miami : les temps changent » est un projet original co-produit et diffusé par Arte, avec la participation de la Radio Télévision Suisse, en co-production avec Alegria (Paris), Tamouz Media (New York) en association avec le Knight Center for International Media de l'Université de Miami (USA), en collaboration avec Troqua Vision (Cuba).
« Havana-Miami » donne lieu, solidairement à la série de chroniques, à la production d'un film documentaire de télévision qui sera diffusé sur Arte et la TSR 2 d’ici à l’automne 2010.
Madrid et les quartiers effervescents de la classe ouvrière, où les immigrés des différentes provinces espagnoles partagent leurs rêves, leur vie et leur fortune avec une multitude d’ethnies étrangères. Au sein de cette trame sociale, trois générations de femmes survivent au vent, au feu, et même à la mort, grâce à leur bonté, à leur audace et à une vitalité sans limites.
Centre Rabelais. Lundi 25 octobre 2010, 21 h 00.
Corum - Opéra Berlioz; Jeudi 28 octobre 2010, 11 h 00.
Pour équilibrer le mince budget familial, Gloria fait des ménages. Les quarante mètres carrés de son apppartement se partagent entre son mari, chauffeur de taxi qui ne la satisfait pas, ses deux fils voyous, sa belle-mère radin et son lézard. Comme bien des maîtresses de maison espagnoles, Gloria n'a pas eu dans la vie les mêmes opportunités que Caroline de Monaco… Pour tenir le coup, elle prend des amphétamines. Mais le jour où la pharmacienne refuse de lui en vendre, Gloria la soumise va exploser…
Pendant la guerre civile en Espagne, Carmela et Padino dirigent une troupe de comédiens ambulants qui suivent l'armée républicaine. Malheureusement, ils se perdent et au lever du jour se retrouvent de l'autre côté des lignes, dans le camp franquiste. Ils sont aussitôt capturés et incarcérés… Quinze ans après la mort du dictateur, Carlos Saura peut dire ouvertement ce qu'il avait évoqué métaphoriquement dans des films précédents comme La Chasse (1965) et La Cousine Angélique (1974). Ay Carmela fut un succès public et obtint de nombreuses récompenses en Espagne et à l'étranger.
Corum - Opéra Berlioz. Lundi 25 octobre 2010, 16 h 00.
Au mois de mars 1980, César Alarcón est parti à Pompéi pour un projet ambitieux : collecter des "psychophonies" (phénomènes électroniques de voix) de la grande éruption de Vésuve qui a détruit la ville. Après avoir écouté tous ses enregistrements, il n'en a pas trouvé qui comportaient des sons de l'an 79 après J.-C. Mais sur une des bandes figurait une bribe de conversation plus récente que César avait déjà entendue quelque part…
Séances:
|
Le Corum, hall niveau 0, du 22 au 30 octobre 2010.
Pour une carrière qui fait des étincelles, les affiches de films sont des jalons commodes. Ils disent beaucoup sur ceux qui y figurent et en disent pas mal sur les époques traversées.
Dans « affiche de cinéma » il faut bien lire l'art de l'affiche et l'art du cinéma. Disons que l'art de l'affiche qui accompagne Carmen Maura artiste de cinéma est un art de la couleur, du mouvement et du pétard pas mouillé… L'exposition proposée au Corum avec la collaboration de l'Institut Jean-Vigo de Perpignan en témoigne. Carmen Maura, comme belle image et comme lumineuses portes ouvertes sur nos souvenirs de cinéma… |